Énergie mécanique
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L’étudiant/e n’aura aucun mal à quantifier l’énergie cinétique :
\begin{equation} E_{c} = \frac{1}{2} \ m \ C^2 \label{eq_energie_cinetique} \end{equation}- où $E_{c}$ est l’énergie cinétique (J),
- $m$ la masse du corps (kg),
- et $C$ la vitesse (m s−1).
On définit bien sûr de façon correspondante l’énergie cinétique spécifique :
\begin{equation} e_{c} \equiv \frac{E_{c}}{m} = \frac{1}{2} \ C^2 \label{def_energie_cinetique_specifique} \end{equation}En thermodynamique, nous nous intéressons surtout aux variations d’énergie des fluides dans les machines. L’énergie cinétique des gaz varie de façon négligeable dans les moteurs à pistons/cylindres ; mais elle joue le rôle principal au sein des turboréacteurs, comme nous le verrons au chapitre 10 (Cycles moteurs à gaz) .
L’expression de l’énergie potentielle d’altitude ne devrait pas non plus faire sourciller l’étudiant/e :
\begin{align} E_p &= m \ g \ z \\e_p &\equiv \frac{E_p}{m} = g \ z \label{eq_energie_potentielle} \end{align}
- où $g$ est l’accélération gravitationnelle (usuellement 9,81 m s−2),
- et $z$ l’altitude par rapport au point de référence (m).
Nous montrerons que dans les machines, la variation de l’énergie potentielle d’altitude de l’air est toujours négligeable ; et que c’est souvent aussi le cas pour l’eau.
Énergie cinétique et potentielle d’altitude sont souvent rassemblées en un seul terme, nommé énergie mécanique : \begin{equation} e_{m} \equiv e_{c} + e_p = \frac{1}{2}C^2 + g \ z \label{def_energie_mecanique_specifique} \end{equation}
Quelle quantité d’énergie a-t-il/elle dissipé sous forme de frottements ?
L’énergie mécanique du/de la cycliste a varié de $\Delta E_m = E_{m 2} - E_{m 1} = m (e_{m 2} - e_{m 1}) = m (g z_2 - g z_1 + \frac {1}{2} C_2^2 - \frac {1}{2} C_1^2) = m \left [ g (z_2 - z_1) + \frac {1}{2} (C_2^2 - C_1^2)\right ] = 70 \left [ \num [output-decimal-marker = {,}]{9,81} (490 - 540) + \frac {1}{2} \left ( \left (\frac {\num [output-decimal-marker = {,}]{45e3}}{\num [output-decimal-marker = {,}]{3600}}\right)^2 - \left (\frac {\num [output-decimal-marker = {,}]{10e3}}{\num [output-decimal-marker = {,}]{3600}}\right)^2\right) \right ] = 70 \left [ \num [output-decimal-marker = {,}]{-490,5} + \num [output-decimal-marker = {,}]{74,3} \right ] = \num [output-decimal-marker = {,}]{-2,91e4}~\si {\joule } = \num [output-decimal-marker = {,}]{-29,1}~\si {\kilo \joule }$.
Le/la cycliste a donc perdu 29,1 kJ d’énergie mécanique. Cette quantité a été transmise à l’atmosphère, sous forme de turbulence et de chaleur, et aux roulements et pneus du vélo, sous forme de chaleur.